A l'extrémité est de l'Afrique du sud, s'étendant de la rivière Limpopo au nord à la rivière Crocodile au sud et bordant la frontière du Mozambique, repose le plus grand et le plus vieux des parcs sud-africains : le parc Kruger. Aussi vaste que l'état d'Israël, il englobe différents écosystèmes et des centaines de milliers d'animaux. Le dernier recensement a révélé :
25150 buffles
11700 éléphants
5000 rhinocéros blancs
3000 hippopotames
1500 lions
1000 léopards
2000 hyènes tachetées
200 guépards
350 lycaons
150000 impalas
32000 zèbres
17000 gnous
et 1 000 000 de visiteurs par an
Aux visiteurs pénétrant l'entrée du parc, la brochure touristique annonce « un voyage dans un héritage inestimable de l'Afrique australe ». Les chiffres faramineux promettent des rencontres inoubliables. Qu'ils soient félins, bovidés ou pachydermes, chaque confrontation est unique ; chaque entrevue, une part d'émotions qui s'envole. Pour faire taire leur nombre, les impalas avancent leur grâce. Car, c'est à la quantité d'animaux rares vus qu'on reconnaît un chanceux ou un bon chasseur visuel. Notre bilan est honorable avec une dizaine de hyènes, 2 lions, un rhinocéros blanc et des dizaines voire des centaines de zèbres, gnous, koudous, impalas, hippopotames et éléphants. Le léopard reste introuvable. Il nous restera le parc Hluhluwe-Umfolozi pour accrocher ce dernier et compléter la liste des « 5 grands ».
Nous roulons énormément pour couvrir les différents habitats et écosystèmes. Rivières encaissées, aires rocailleuses, champs d'arbustes difformes ou partiellement démembrés, longues plaines de savane. Nos yeux scrutent les branches avec obstination, à la recherche du félin tacheté. Sur les genoux, la carte du parc légendée en français regroupe tous les animaux qu'on est susceptible de voir ici. Nous apprenons des tas de noms d'animaux tels que le céphalophe (petite antilope), l'hippotrague, le cob à croissant (grandes antilopes) ou encore l'oryctérope (fourmilier). Les oiseaux ne sont pas en reste avec l'outarde, le jabiru ou le bucorve. Malheureusement, la plupart de ces noms resteront attachés à une illustration.
Nouvelle odyssée au milieu des animaux. Nouvelles joies.
Keyword - couleurs africaines -
dimanche 20 juillet 2008
le parc Kruger : une nation dédiée à la vie sauvage
Par dorian le dimanche 20 juillet 2008, 20:14 - TDM2-Afrique du sud
lundi 14 juillet 2008
Dans le sanctuaire des éléphants
Par dorian le lundi 14 juillet 2008, 15:55 - TDM2-Botswana
Suite à cette courte excursion au Zimbabwe, nous retournons dans la ville de Kasane. Porte d'entrée pour le Chobe national park dans lequel une des plus fortes concentrations d'éléphants y réside avec 60000 individus. Les logements touristiques se dressent sur les berges de la rivière Chobe à une poignée de kilomètres de l'entrée du parc.
Au bas des résidences de vacance, de nombreux bateaux larguent les amarres pour une mini-croisière. Nous prenons place sur l'un d'eux. 2 gros flotteurs métalliques propulsés par 2 moteurs hors-bord quittent le quai du lodge. Sur le pont inférieur, des chaises sont installés et une plate-forme se dresse sur le pont supérieur qu'on peut rejoindre par un escalier. Nous apercevons rapidement des tâches sombres qui se détachent de l'horizon. Le parterre vert pour terre d'accueil. Non loin de ces hordes d'éléphants, de nombreux oiseaux, hippopotames et crocodiles exaltent les rives terreuses de la rivière.
Tout semble serein sur les landes du géant aux défenses d'ivoire lorsqu'un des colosses entreprend la traversée du fleuve. L'herbe est toujours plus verte chez le voisin. Chaque membre prend sa place derrière le chef pour former une file indienne. Nous sommes les témoins privilégiés d'une étape anodine de la vie de ses quadrupèdes. La colonie émerge sur l'autre rive. Les plus maladroits trébuchent sur la berge glissante. Lorsque le groupe est reconstitué, les éléphants reprennent leur pas lourd, à la recherche de savoureuses herbes. Quant à nous, nous savourons cette séquence intense de vie sauvage jusqu'au coucher du soleil.
Le lendemain, les coqs n'ont pas encore tonné que nous partons faire un safari le long de ce fleuve. Nous complétons notre exploration du parc pour notre dernière activité au Botswana avant de traverser tout le pays pour retrouver l'Afrique du sud.
dimanche 13 juillet 2008
La terre qui gronde à Victoria Falls
Par dorian le dimanche 13 juillet 2008, 18:33 - TDM2-Zimbabwe
Un jour de 1855, Livingstone, missionnaire et explorateur écossais, s'aventurait sur les eaux tumultueuses du Zambèze. Il dut accoster sur l'une des rives lorsqu'il se heurta à un obstacle de taille. Connu localement sous le nom de Mosi-Oa-Tunya, « la fumée qui tonne », il fut le premier européen à s'émerveiller devant ce que le monde moderne connaîtra sous le nom de chutes Victoria et souvent classé comme l'une des 7 merveilles du monde naturel. Il rentra au pays conter ses exploits avant de repartir un peu plus tard pour une nouvelle expédition africaine ; ce curieux virus, savant mélange entre voyage, exploration et couleurs de l'Afrique ne le quittera plus jusqu'à sa mort.
Quelque 150 ans plus tard, l'émerveillement est identique. Accueil triomphal sous un grondement aquatique. Nous nous fondons sous le nuage de vapeur d'eau qui plane au-dessus de la végétation. Entretemps, de nombreux chiffres et ouvrages ont complété la découverte de David Livingstone. 108 mètres de haut pour 1,7 km de large, les chutes sont partagées entre la Zambie et le Zimbabwe. La Zambie permet un accès plus proche tandis que la partie zimbabwéenne est trois fois plus large. La débit d'eau qui s'engouffre dans ce précipice peut être multiplié par 25 pendant la saison humide. Un large pont métallique unit les 2 pays sur lequel un train à vapeur circule toujours et rappelle le temps colonial où Zambie et Zimbabwe se nommaient Rhodésie.
Il s'avère périlleux d'ordonner quelques mots pour définir la saga féérique que la nature nous déroule. Les puristes ou les blasés diront que ce n'est que de l'eau qui coule. Je reste ébahi devant ce déluge. La falaise pleure de joie et mes yeux s'irisent comme cette balafre multicolore qui décore les cataractes.
Depuis ce fameux pont métallique, on peut observer le rideau d'eau qui se fracasse au fond du canyon, prendre des photos à contre-jour ou savourer le bruit d'un fleuve stoppé brusquement par le vide.
Mais autre chose occupe mes pensées. Et si je me transformais en une de ces gouttes d'eau et ressentais cette sensation de chute. Je me tourne sur l'autre rive du pont. La suite est à vivre sur les 3 vidéos ci-dessous...
Pour compléter la vue des chutes; nous nous envolons en hélicoptère pour une quinzaine de minutes. Exquise vue du ciel. Il semble qu'une simple entaille a écorché la plaine. Nous nous approchons de cette curiosité. Une image indélébile grave nos rétines. Ce somptueux fleuve aux eaux apaisées que la géographie déchaîne. Une boule de vapeur d'eau s'échappe des entrailles de la terre. Vision céleste d'un paradis terrestre.
Malgré les récents évènements qui ont éclaté au Zimbabwe et les élections pipées du président Mugabe, c'est dans ce pays que nous avons décidé de nous rendre pour voir les chutes. Et la situation du peuple zimbabwéen nous a pris aux tripes au point de donner un saveur amère à la merveille naturelle que l'on entend en fond sonore. La désertion des voyageurs qui, face à l'instabilité du pays, préfèrent se rendre en Zambie est aggravée par une monnaie qui connait une inflation sans précédent (on peut échanger 50 milliards de dollars Zimbabwéens pour 1 dollar US sachant qu'en 2000 le taux était de 100 pour 1!). Ces deux facteurs provoquent un tourisme en chute libre et une économie aux abois ; une situation désastreuse qui frappe de plein fouet les habitants qui vivent essentiellement voire exclusivement de ce secteur. Alors, lorsque ces derniers aperçoivent un touriste, ils se ruent vers lui pour tenter leur chance, vendre un bracelet ou une figurine sculptée. Ne pouvant endiguer la misère d'un coup de baguette magique, nous sommes contraints de lancer des « non » à tout bout de champs tandis qu'on déambule dans les rues de Victoria Falls. Un gros coup de blues de devoir refuser de donner 1 dollar à tous ces malheureux qui ne demandent rien de plus qu'un peu d'argent pour survivre. Certains sont même prêts à échanger une statuette contre une paire de chaussures ou un T-shirt. Et malgré leur état de détresse, ils arrivent à garder le sourire. La vie est injuste et le quotidien n'est définitivement pas le même si on est né européen ou zimbabwéen. Malgré tout ça, on essaie de passer quelques bons moments avec eux, tentant quelques plaisanteries pour voir esquisser quelques sourires. Pendant qu'on se projette dans l'avenir en se demandant qu'elle sera notre prochaine activité, ils ne voient pas plus loin que le soir même en se demandant ce qui remplira leur assiette. Triste réalité.
« billets précédents - page 3 de 7 - billets suivants »
Derniers commentaires
par Ana et Nico
Plongée sur l'épave du Rainbow...
par les cailloux
sur les eaux du lac Atitlan
par alaindyvonne
sur les eaux du lac Atitlan
par dorian
la rivière de lave du volcan...
par dorian
un cité maya dans un écrin de...